Dans le domaine de l’assurance emprunteur, il est essentiel de connaître les erreurs courantes à éviter. La question de la sécurité des sommes jusqu’au terme du contrat revêt une importance capitale. Notamment en ce qui concerne les prêts immobiliers, cette question est cruciale à prendre en considération. Trop souvent, les emprunteurs négligent l’aspect assurance de leur prêt, souvent par manque d’information. Découvrez les pièges les plus fréquents à éviter pour une souscription d’assurance emprunteur en toute tranquillité.
L’assurance de prêt immobilier est-elle vraiment obligatoire ?
Il est courant de penser que l’assurance emprunteur est une obligation légale. Pourtant, aucune loi n’impose explicitement la souscription à une assurance dans le cadre d’un prêt immobilier. Cependant, dans la pratique, la plupart des banques exigent cette assurance comme condition sine qua non pour accorder un prêt. Cette assurance offre une protection en cas de décès de l’emprunteur. Elle couvre également l’invalidité, l’incapacité de travail et la perte d’emploi. Ainsi, elle protège l’emprunteur contre les divers risques auxquels il pourrait être confronté.
Pour obtenir plus de détails sur les exigences concernant l’assurance emprunteur, vous pouvez consulter le lien suivant : Service-public.fr – Comment obtenir un contrat d’assurance emprunteur pour un crédit immobilier ?
Sous-estimer le coût de l’assurance emprunteur : une erreur fréquente
Lors de la souscription d’une assurance emprunteur, une erreur courante est de sous-estimer son coût, ce qui peut avoir des conséquences financières importantes. En réalité, cette assurance représente une part significative des frais liés à un crédit immobilier. Généralement, elle constitue environ un tiers du coût total du prêt. Pour illustrer cela, prenons l’exemple d’un prêt de 250 000€ sur 20 ans, avec un taux d’intérêt de 4,20%. Les intérêts s’élèveraient à 119 942€, tandis que l’assurance coûterait environ 19 000€, soit une somme non négligeable.
La protection offerte par l’assurance emprunteur
Une idée fausse souvent rencontrée est que l’assurance emprunteur ne protège que l’emprunteur lui-même. En réalité, cette assurance offre une double protection, à la fois pour l’emprunteur et pour la banque prêteuse. En cas de décès de l’emprunteur, par exemple, l’assurance rembourse le capital restant dû à la banque, soulageant ainsi les héritiers de cette dette.
La contrainte de souscrire l’assurance auprès de la banque prêteuse
Une erreur courante, souvent répandue, est de croire que l’assurance emprunteur doit être systématiquement souscrite auprès de la banque octroyant le prêt immobilier. Cependant, depuis la loi Lagarde de septembre 2010, les emprunteurs ont le libre choix du contrat d’assurance. Ils peuvent ainsi opter pour une assurance externe, souvent moins onéreuse que celle proposée par la banque.
La possibilité de choix des garanties
Une autre erreur fréquente est de croire que l’emprunteur peut choisir librement les garanties de son assurance. En réalité, la banque définit généralement les garanties requises en fonction du profil de l’emprunteur et de la nature du crédit. Cependant, il est possible de renforcer cette protection en souscrivant à des garanties additionnelles, lorsque cela est nécessaire.
L’impossibilité de changer d’assurance en cours de prêt
Une croyance erronée est que l’emprunteur est contraint de conserver la même assurance pendant toute la durée du prêt. En réalité, depuis plusieurs années, la législation a évolué pour permettre aux emprunteurs de changer d’assurance en cours de prêt, sous certaines conditions. La loi Lemoine de février 2022, par exemple, facilite grandement ce processus, permettant aux emprunteurs de réaliser des économies substantielles en optant pour une assurance plus avantageuse.
L’Assurabilité des personnes malades ou handicapées
Enfin, une idée fausse persistante est que les personnes malades ou handicapées sont automatiquement refusées pour une assurance emprunteur. Grâce à la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), mise en place en 2007, ces personnes peuvent bénéficier de conditions d’assurance adaptées à leur situation. De plus, la loi Lemoine a récemment supprimé la sélection médicale pour certaines parts assurées, rendant l’accès à l’assurance de prêt plus inclusif que jamais.
La durée de l’assurance emprunteur est inflexible
Une autre erreur courante est de penser que la durée de l’assurance emprunteur est fixe et ne peut pas être ajustée en fonction des besoins de l’emprunteur. Cependant, de nombreuses compagnies d’assurance offrent maintenant une certaine flexibilité en termes de durée de couverture.
Par exemple, si l’emprunteur prévoit de rembourser son prêt plus tôt que prévu, il peut souvent ajuster la durée de son assurance en conséquence, ce qui peut se traduire par des économies substantielles sur les primes d’assurance. De même, si l’emprunteur décide de prolonger la durée de son prêt, il peut généralement prolonger la durée de son assurance en conséquence.
Cette flexibilité permet aux emprunteurs de mieux s’adapter à leur situation financière et à leurs besoins en matière de couverture, ce qui peut être particulièrement précieux dans un marché immobilier en constante évolution.
L’assurance emprunteur est toujours plus chère auprès d’une compagnie externe
L’assurance emprunteur est souvent perçue comme plus onéreuse lorsqu’elle est souscrite auprès d’une compagnie externe plutôt que par le biais de la banque prêteuse, ce qui constitue une idée fausse courante.
Les compagnies d’assurance externes proposent souvent des primes compétitives, surtout pour les emprunteurs en bonne santé. En optant pour une assurance externe, les emprunteurs ont plus de choix de couverture, adaptés à leurs besoins.
Il est donc important pour les emprunteurs de faire des recherches approfondies et de comparer les offres de différentes compagnies d’assurance avant de prendre une décision, afin de s’assurer qu’ils obtiennent la meilleure couverture possible au meilleur prix possible.
L’assurance emprunteur ne couvre que les accidents graves
Une autre erreur fréquente est de penser que l’assurance emprunteur ne couvre que les accidents graves. Ces accidents incluent souvent les décès ou les invalidités permanentes. De nombreuses polices d’assurance offrent une couverture plus large, y compris la perte d’emploi, les maladies graves ou les incapacités temporaires.
Par exemple, certaines polices d’assurance peuvent indemniser en cas de perte d’emploi involontaire. Cela peut aider les emprunteurs à faire face à leurs mensualités hypothécaires en cas de chômage. Certaines polices d’assurance peuvent indemniser en cas d’incapacité temporaire de travail due à une maladie ou une blessure. Cela peut aider les emprunteurs à couvrir leurs dépenses pendant leur période de convalescence.
En conclusion, les emprunteurs doivent se méfier des idées fausses en matière d’assurance emprunteur. Avant de prendre une décision, il est crucial de mener des recherches approfondies pour obtenir des informations précises. En comprenant les tenants et les aboutissants de l’assurance emprunteur, les emprunteurs peuvent garantir qu’ils obtiennent la meilleure couverture possible pour leurs besoins spécifiques. Cette compréhension leur permet également de s’assurer qu’ils bénéficient de cette couverture au meilleur prix.