Les Français sont de plus en plus nombreux à souffrir d’allergies. Alimentaires, respiratoires, cutanées, elles peuvent engendrer non seulement des réactions graves, mais également représenter une dépense importante. Quels sont les taux de remboursement prévus par les organismes de santé ?
Qu’est-ce qu’une allergie ?
On parle d’allergie lorsqu’une personne réagit à des substances présentes dans l’environnement qui sont inoffensives pour la plupart des gens. Ces substances sont appelées allergènes et se trouvent dans les acariens, les animaux domestiques, le pollen, les insectes, les tiques, les moisissures, les aliments et certains médicaments.
L’atopie est la tendance génétique à développer des maladies allergiques. Lorsque les personnes atopiques sont exposées à des allergènes, elles peuvent développer une réaction immunitaire qui entraîne une inflammation allergique. Cela peut provoquer des symptômes dans les domaines suivants :
- Le nez et/ou les yeux, entraînant une rhinite allergique (rhume des foins) et/ou une conjonctivite ;
- La peau, avec de l’eczéma ou de l’urticaire (urticaire) ;
- Les poumons, avec pour conséquence l’asthme.
Bon à savoir
Selon le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, « L’exposition de la population aux pollens constitue un enjeu de santé publique compte tenu du nombre de personnes concernées par des allergies en France : de l’ordre de 20 % des enfants à partir de 9 ans et de 30 % des adultes, en augmentation ces dernières années dans les pays industrialisés. »
Quels sont les traitements contre les allergies ?
De nombreux traitements aident les personnes à contenir voire à éliminer les épisodes d’allergie :
- Les antihistaminiques, qui bloquent la libération d’histamine par les mastocytes, réduisant ainsi les symptômes. Ils se présentent sous forme de comprimés, de sprays nasaux et oculaires.
- Les sprays nasaux intranasaux de corticostéroïdes, utilisés dans le cadre du traitement de la rhinite allergique modérée à sévère. Ils sont généralement délivrés sur ordonnance.
- Les traitements combinés (sprays nasaux intranasaux de corticostéroïdes et antihistaminique), utilisés dans le cadre du traitement de la rhinite allergique modérée à sévère.
- Les collyres médicamenteux, qui peuvent être utiles dans certains cas.
- L’adrénaline (épinéphrine), utilisée pour le traitement d’urgence des réactions allergiques graves menaçant le pronostic vital (anaphylaxie).
- Les traitements non médicamenteux tels que les sprays salins sont utilisés pour traiter la rhinite et la sinusite allergiques.
- L’immunothérapie allergénique (également appelée désensibilisation), qui consiste en un traitement à long terme destiné à modifier la réponse du système immunitaire aux allergènes. Elle implique l’administration de quantités régulières et progressivement croissantes d’extraits d’allergènes, par injections ou par comprimés, sprays ou gouttes sublinguaux.
Traitement des allergies : combien rembourse la Sécurité sociale ?
Les personnes en traitement pour ces allergies sont remboursées par l’Assurance Maladie. Le taux de remboursement dépend du type de traitement et des tarifs du médecin.
Ainsi, à condition de suivre le parcours de soins coordonnés, les personnes concernées peuvent être remboursées à hauteur de 70 % si elles consultent d’abord leur médecin traitant, qui les orientera vers un allergologue. Si ce dernier est de secteur 1 et qu’il ne pratique pas de dépassement d’honoraire, l’Assurance Maladie applique une prise en charge de…70 % !
Que faire si vous préférez être consulté par un médecin généraliste et un spécialiste de secteur 2 ou 3 ? Dans un tel cas, la Sécurité sociale ne remboursera qu’au taux prévu par le Tarif de Convention. Le montant restant est à votre charge !
C’est pour éviter ce type de situation qu’il est important d’avoir une complémentaire santé et pas n’importe laquelle. En effet, si vous souffrez d’allergies, choisissez un prestataire dont le contrat prévoit le remboursement des consultations chez les médecins généralistes et spécialistes de secteur 2 ou 3.
Mais combien coûte une consultation chez l’allergologue ?
Si vous passez par une consultation chez un allergologue, la Sécurité vous remboursera 70 % du tarif de base. La condition : présenter un courrier rédigé par votre médecin traitant. Cette prise en charge par l’Assurance maladie s’élève toutefois à 100 % si vous êtes bénéficiaire de la CSS ou si vous consultez dans le cadre de votre Affection de longue durée (ALD).
Le saviez-vous ?
Le site Tom Pousse, maison d’édition pour accompagner les enfants et les adultes en difficulté d’apprentissage et/ou en situation de handicap explique que :
D’après les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les allergies représentent aujourd’hui la quatrième maladie chronique dans le monde après les cancers, le sida et les maladies cardio-vasculaires.
L’OMS prévoit qu’en 2050, 1 personne sur 2 dans le monde souffrira d’allergies. Nous assistons en effet à une recrudescence des allergies dont le taux est en augmentation constante, notamment dans les pays industrialisés.
Près de 30 % de la population mondiale souffrent aujourd’hui d’allergies (respiratoires, alimentaires, cutanées …) contre 3,8 % en 1968. Les allergies alimentaires, particulièrement fréquentes chez les jeunes enfants, sont en constante progression ces dernières années. En France, le nombre de personnes souffrant d’une allergie a doublé en 20 ans, et notamment chez les enfants et les adolescents. 8 % des enfants et 4 % de la population adulte souffrent d’une allergie alimentaire.
En France, l’asthme, une maladie respiratoire provoquée par une contraction anormale des muscles bronchiques et une inflammation des muqueuses souvent liées aux allergies, concerne près de 4 millions de personnes, dont un tiers sont âgées de moins de 15 ans. En moins de 20 ans, le nombre d’adolescents asthmatiques a augmenté de plus 40 %.
Aux États-Unis, le rhume des foins (rhinite allergique) est diagnostiqué chez 17,9 millions d’adultes, soit environ 7,8 % de la population.
Les allergies alimentaires sont plus fréquentes chez l’enfant que chez l’adulte : 4,7 % des enfants âgés de moins de cinq ans, et 3,7 % des enfants âgés d’entre cinq et 17 ans en souffrent. Les femmes souffrent légèrement davantage d’allergies alimentaires que les hommes (4,1 contre 3,8 %).
3 % des adultes risquent d’avoir des réactions potentiellement mortelles à des piqûres d’insectes.
L’allergie n’est pas une situation à prendre à la légère. Si vous en souffrez, prenez le temps de bien choisir votre complémentaire santé pour une couverture optimale !