Mutuelle santé pas chère : mythe ou réalité ?
La mutuelle santé est devenue une nécessité, à tel point que de plus en plus de Français se tournent vers cette solution pour optimiser le remboursement de leurs dépenses de santé. Or, nous savons que les prix sont fixés librement par les assureurs. Nous savons également qu’en France, chaque année, les assurés séniors investissent entre 900 et 1600 euros par an contre 200 et 500 euros pour un jeune pour une meilleure prise en charge de ces mêmes dépenses. La mutuelle santé pas chère est-elle un mythe, malgré ce que disent les publicités ? Ou alors, faut-il savoir où et comment chercher ? Faisons le point sur la question.
Est-il obligatoire de contracter une mutuelle ?
Dans son rapport annuel, la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) nous indique que ‘’assurance maladie complémentaire (AMC) constitue un deuxième étage de couverture santé après l’assurance maladie obligatoire (AMO), et est essentiellement gérée par des acteurs privés.Elle intervient d’une part sur les participations financières instaurées par la Sécurité sociale, et d’autre part sur la liberté tarifaire résultant des dépassements d’honoraires et des tarifs libres, notamment en optique, pour les audioprothèses et les soins prothétiques dentaires. En complément, elle peut aussi prendre en charge des soins non remboursés par la Sécurité sociale.
Aujourd’hui, la mutuelle santé finance majoritairement :
- Les dépenses en optique (73 % des remboursements) ;
- Suivi par les dépenses dentaires (41%) ;
- Les soins de ville (16 %) ;
- Les dépenses en médicaments (13 %)
D’un autre côté, il est important de connaître les taux de remboursement de base de la Sécurité sociale, en fonction des types de soins (Source : Base de Remboursement de la Sécurité sociale (BRSS) 2021 – https://selectra.info ).
Analyses et examens de laboratoire :
Actes médicaux | Taux de remboursement |
Actes de biologie (cotés B) | 60 % |
Actes d’anatomie et de cytologie pathologiques (cotés P) | 70 % |
Prélèvements réalisés par un médecin, chirurgien-dentiste et une sage-femme | 70 % |
Prélèvements réalisés par les directeurs de laboratoire non médecins et les auxiliaires médicaux et les auxiliaires de laboratoire non infirmiers | 60 % |
Frais d’analyse et d’examen de laboratoire relatifs au dépistage sérologique du VIH et de l’hépatite C | 100 % |
Médicaments :
Médicaments | Taux de remboursement |
Médicaments reconnus comme irremplaçables et particulièrement coûteux | 100 % |
Médicaments à service médical rendu majeur ou important | 90 % |
Médicaments à service médical rendu modéré | 80 % |
Préparations magistrales (PMR) | 90 % |
Préparations médicamenteuses effectuées par le pharmacien non produit par l’industrie pharmaceutique (PM4) | 30 % |
Médicaments homéopathiques et préparations magistrales homéopathiques (PMH) | 0 % |
Frais médicaux divers (appareillages, prothèses, optiques) :
Soins | Taux de remboursement |
Optique | 60 % |
Prothèses auditives | 60 % |
Pansements, accessoires et petit appareillage | 60 % |
Orthopédie | 60 % |
Grand appareillage (prothèses oculaires et faciales, orthoprothèses et véhicules pour handicapé physique) | 100 % |
Produits d’origine humaine (sang, lait et sperme) | 100 % |
Hospitalisation :
Services | Taux de remboursement |
Hospitalisation à l’hôpital ou en clinique privée conventionnée | 80 % |
Frais d’hospitalisation | 80 % |
Transfert d’un établissement hospitalier vers un autre établissement hospitalier, sauf maison de retraite ou de convalescence | 65 % |
Cures thermales
Soins | Taux de remboursement |
Honoraires médicaux (forfait de surveillance médicale et pratiques médicales complémentaires) | 70 % |
Frais d’hydrothérapie | 65 % |
Frais d’hébergement, frais de transport | 65 % |
Cure thermale avec hospitalisation | 80 % |
Ces chiffres signifient que les taux de remboursement restants sont à la charge des assurés, aussi, les factures de dépense de santé peuvent très rapidement augmenter ! Malgré tout, la mutuelle de santé n’est pas obligatoire. Pourtant les entreprises doivent fournir obligatoirement une solution santé à leurs salariés, diront certains. Là encore, la loi permet une certaine souplesse, sans parler de l’absence totale d’obligation pour les indépendants, les retraités et les demandeurs d’emploi.
Est-ce qu’une mutuelle pas chère rembourse bien ?
La réponse est « oui », il existe des mutuelles pas chères qui peuvent bien rembourser ! Pour les trouver, il suffit d’utiliser un comparateur ou de passer par un courtier en assurance, ou alors d’étudier et analyser scrupuleusement les points suivants, pour chaque concurrent :
Les éléments à vérifier avant de souscrire
Avant de souscrire une mutuelle santé pas chère, utilisez un comparateur pour vérifier toutes les clauses du contrat. En effet, s’il est possible de trouver un excellent rapport qualité/prix pour votre mutuelle, il est aussi simple d’être appâté par un tarif concurrentiel qui, en réalité, ne vous protègera pas comme vous le souhaitez. Avant toute chose, lisez les conditions générales et particulières et vérifiez les points suivants :
- Les garanties proposées ;
- Les délais de carence ;
- Les franchises ;
- Les exclusions de garantie ;
- Prise en charge à l’étranger si nécessaire ;
- Tiers payant ;
- Les plafonds de remboursement.
Comment savoir si une mutuelle pas chère va prendre en charge vos besoins réels ?
Si vous êtes à la recherche d’une mutuelle pas chère qui rembourse bien, il est important de ne payer que pour vos besoins réels. Commencez par faire le point sur votre situation de santé. Est-ce que vous dépensez très régulièrement en :
- Consultations chez un généraliste et/ou un spécialiste ;
- Médicaments sur ordonnance ;
- Hospitalisation ;
- Examens et analyses de laboratoire ;
- Dispositifs médicaux ;
- Soins optiques, dentaires et auditifs ;
- Cure thermale ;
- Assistance à domicile ;
- Médecine douce ;
Vérifiez que ces garanties (la liste est non exhaustive) soient bien présentes sur le contrat de vente des mutuelles sélectionnées durant votre prospection.
Mention spéciale pour la complémentaire santé solidaire (C2S)
Le gouvernement français a mis en place un dispositif destiné aux foyers les plus modestes afin de les aider financièrement dans la souscription d’une complémentaire santé. Concrètement, les bénéficiaires de la C2S peuvent prendre une mutuelle et recevoir une aide financière partielle ou totale pour le paiement de leurs cotisations.
Les informations à jour sont disponibles sur la page Complémentaire santé solidaire (ex-CMU-C) du site officiel de l’administration française.
La mutuelle pas chère existe bien, mais pour la trouver, vous devrez prendre le temps nécessaire afin de comparer les concurrents entre eux. Autrement, vous pouvez également passer par un comparateur ou mieux encore, vous tourner vers un courtier, avec lequel vous pourrez discuter de vos attentes et de vos besoins.
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